Nous sommes ouvriers avec Dieu !
J’ai enseigné récemment sur Gn 1, 28 qui mentionne que Dieu a béni sa création et lui a donné le mandat de se multiplier et de gouverner la terre. Dieu a en effet délégué une partie de son autorité à l’humanité afin de la voir prendre charge des soins à donner à la terre comme à la création tout entière. Il nous appelle à un gouvernement à l’exemple du Christ, c’est-à-dire dans le but de bénir, d’édifier et d’établir un règne d’amour, de paix et de justice. Lorsqu’on lit un passage comme Zacharie 4,6 : « Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon esprit, dit l’Eternel des armées. », nous pouvons en conclure que l’humain n’y est pas pour grand-chose dans l’œuvre de Dieu sur Terre et qu’il serait mieux d’arrêter tout effort et de le laisse faire. Pourtant, lorsqu’on lit attentivement le contexte de ce passage, nous découvrons que cet encouragement prophétique n’a nullement l’intention de viser un désengagement de son peuple dans sa mission, mais plutôt de l’encourager à travailler fidèlement, sachant que Dieu est là par son Esprit et qu’il agira. Ainsi, nous faisons ce que Dieu veut, et Dieu accomplit ce que lui seul peut faire. Dans le cas de Zacharie 4, la mission est de reconstruire le temple et les menaces et obstacles sont nombreux. Dieu encourage Zorobabel à poser les premières pierres du temple, lui déclarant que la montagne trop élevée devant lui, il l’aplanira ! Dieu s’occupe de ce qui nous dépasse pendant que nous nous occupons de ce que l’on peut faire. Dieu ajoute à l’encouragement en affirmant que l’ouvrage du temple s’achèvera (Za 4, 6-10). D’ailleurs, l’apôtre Paul affirme la même chose dans Philippiens 1, 6 : « Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ. » Amen ! Quel encouragement !
Le parallèle entre le passage de Zacharie 4 et celui de 1 Co 3, 6-11 est fascinant : « 6 J’ai planté, Apollos a arrosé, mais c’est Dieu qui a fait grandir. 7 Ainsi, ce n’est pas celui qui plante ni celui qui arrose qui compte, mais Dieu, qui donne la croissance. 8 Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense en fonction de son propre travail. 9 En effet, nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, la construction de Dieu. 10 Conformément à la grâce que Dieu m’a donnée, j’ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre construit dessus. Cependant, que chacun fasse attention à la manière dont il construit dessus, 11 car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, à savoir Jésus-Christ. » Quelle sagesse exprimée dans ce passage et quelle application pratique pour notre vie chrétienne ! Nous sommes ouvriers avec Dieu, ce qui fait que bien que ce soit Dieu qui fasse grandir, il est nécessaire d’œuvrer avec lui en semant et en arrosant, afin qu’il fasse croître. À l’inverse, bien que nous semions et arrosions, nous avons besoin de Dieu pour qu’il fasse croître, sinon rien ne se passera. Paul a posé le fondement et le seul fondement qui permet l’édification de l’Église, c’est Jésus-Christ lui-même. Nous sommes ouvriers avec Dieu. Soyons fidèles avec ce que nous pouvons faire pour Dieu : « Ainsi donc, qu’on nous considère comme des serviteurs de Christ et des administrateurs des mystères de Dieu. Du reste, ce qu’on demande des administrateurs, c’est qu’ils soient trouvés fidèles » (1 Co 4, 1-2). Poser une pierre sur le fondement du Seigneur, ça peut être témoigner de sa foi, prier pour quelqu’un, enseigner les enfants à l’Église, donner généreusement, aider les pauvres, visiter un malade, donner une parole d’encouragement, etc.
Occupons-nous de ce que nous pouvons faire, posons des pierres pour édifier le temple du Seigneur, et ce dernier s’occupera d’accomplir ce que l’on ne peut pas faire, arrêter les menaces à cette construction et rendre les pierres vivantes ! (Ac 9, 31; 1 Pi 2, 5)

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